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Bâtiment Corporatif pour une Société à Ouagadougou

DONNÉES TECHNIQUES

Situation

Ouagadougou (BF) 

Projet

2020

Construction

-

Surface

8 900 m2

Maitrise d’ouvrage

Corporació

Collaborateurs

Miquel Comadran, Teresa Cruz

Équipe

NOMOS arquitectos, Answer' Architectes, Societat Orgànica (Consultant environnemental), Beta-Architecture (rendus 3D)

Pour s’inscrire dans la zone d’Activités Commerciales et Administrative (ZACA) de Ouagadougou, le projet pour le nouveau siège cherche une échelle appropriée qui puisse correspondre à la nouvelle fonction de centralité urbaine de ce morceau de ville et cohabiter avec, d’une part, la présence des immeubles alentour, et d’autre part, le bouillonnement de l’Esplanade.

Les choix volumétriques et d’implantation suivent une stratégie fondée sur la simplicité, l’efficacité et l’évidence. Simplicité dans l’organisation des volumes, pour offrir le maximum de flexibilité interne et permettre des extensions futures. Rationalité et efficacité dans la localisation des diverses fonctions en limitant et en rendant clairement lisibles les parcours externes et internes. Évidence enfin d’une approche architecturale à échelle humaine en harmonie avec l’environnement proche.

Le projet propose une imbrication forte entre un socle actif et paysager assurant une continuité entre le bâtiment et la rue, et un volume linéaire haut et singulier. Espace de transition entre ouverture et densité, il génère un lien programmatique et d’ambiance entre la rue et les bureaux. Le volume bas, en rez-de-chaussée, aux proportions carrées, accueille un espace d’accès public et délimite une cour ombragée à la discrétion des futurs usagers de l’immeuble. Le volume haut, en R+5, s’intègre avec les gabarits du nouveau quartier et se situe perpendiculairement à l’Esplanade, en structurant l’espace public et affirmant la perspective visuelle et la continuité bâtie.

A l’intérieur de l’îlot, la cours est occupée d’un espace privé. Le projet différencie ainsi les espaces urbains, à vocation commerciale, et ceux situés au cœur du bâtiment. La cour offre aux espaces administratifs le calme et la verdure d’un jardin intérieur. Une pergola en anneau délimite l’espace de la cour, constituant la colonne vertébrale articulant socle et volume haut.

Le bâtiment présente une logique dans sa conception des structures porteuses. La structure tectonique, à base de poteaux et de planchers, forme tant les éléments porteurs que la structure spatiale. Les poteaux définissent l'espace par leur positionnement répétitif sur une grille de 5 sur 5 mètres. La structure proposée est rationnelle, économique, et simple à mettre en œuvre. Le système structurel, flexible, permet des ajustements futurs du point de vue programmatique.

Le projet répond aux exigences du développement durable par le respect scrupuleux du programme des locaux, la mise à disposition de plans flexibles, l’utilisation maximale de la lumière et la ventilation naturelle, l’optimisation des gaines, l’utilisation de matériaux écologiques et durables, la qualité énergétique des enveloppes, l’économie des moyens et l’économie générale du projet.

L’architecture du projet est adaptée en fonction des caractéristiques et particularités du lieu, afin d’en tirer le bénéfice des avantages et de se prémunir des désavantages et contraintes. Les choix conceptuels et constructifs tiennent compte, dès le départ, de la volonté de mettre en œuvre les stratégies énergétiques propres à limiter l’impact sur l’environnement, sans l’apport d’une technologie sophistiquée et coûteuse.

L’orientation nord-sud des façades principales du bâtiment joue un rôle prédominant pour son évolution bioclimatique: elle s’adapte au vent sec de l’harmattan soufflant du nord-est et aux fortes tempêtes de la mousson en été. Pour éviter les surchauffes et l’ensoleillement excessif, des éléments architecturaux minimiseront en façade la quantité de rayons pénétrant dans l’immeuble, depuis le sud, mais aussi depuis le nord de mai à août.

De grandes surfaces de panneaux solaires seront prévues pour produire la majeure partie de l’énergie électrique qui alimentera le bâtiment. En outre, des stratégies sont prévues pour économiser l’apport d’eau pour les toilettes,  tels que la réutilisation des eaux usées, des eaux de pluie et la récupération de l’eau de condensation produite par le refroidissement des machines de climatisation.